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L'Histoire de Terre & Ciel
De l’enfance émerveillée à l’atelier d’aujourd’hui, une transmission tissée de souvenirs et de lumière.
Depuis l’enfance, je vis entourée de couleurs, de papiers et de gestes silencieux. Mes premiers souvenirs sont ceux des aquarelles de mon arrière-grand-mère. Ses mains patientes déposaient sur le papier des touches délicates, comme si chaque nuance venait directement de la lumière. Je restais fascinée devant ses paysages fragiles, ses fleurs translucides, ses silhouettes esquissées qui semblaient respirer.
Pour une enfant, ce n’était pas simplement de la peinture. C’était une magie discrète, un monde qui s’ouvrait au détour d’une tache d’eau et d’un pigment. J’aimais la voir préparer son papier, ajuster ses pinceaux, choisir ses couleurs. Tout avait un rythme, une lenteur, une grâce qui m’enveloppaient. Ses aquarelles n’étaient pas des objets figés : elles semblaient vivantes, comme des fenêtres vers un ailleurs intime.
En grandissant, je découvris que ce que je prenais pour un jeu ou un secret d’adulte était en réalité une véritable tradition familiale. Dans l’atelier de mon grand-père, j’ai retrouvé les carnets d’esquisses, les papiers usés, les pinceaux encore imprégnés de pigments. L’odeur du bois, le froissement des feuilles, la poussière de graphite : tout m’a rappelé que l’art n’est jamais isolé. Il se transmet, même sans mots. Il circule dans les objets, dans les gestes, dans la mémoire de ceux qui regardent.
Je ne savais pas encore que je deviendrais peintre. Mais déjà, en feuilletant ces carnets, je ressentais une responsabilité : celle de prolonger quelque chose. Non pas de reproduire, mais de continuer à habiter ce lien entre le papier et la lumière. Ce n’était pas une obligation, plutôt une évidence, comme un fil que je ne pouvais lâcher.
Des années plus tard, en créant Terre & Ciel, j’ai voulu inscrire cette tradition dans le présent. L’atelier n’est pas seulement un lieu où je peins des aquarelles. C’est un espace de transmission, de fidélité à mes origines, et d’ouverture à ceux qui, aujourd’hui, découvrent mes œuvres. Chaque aquarelle est peinte à la main, lentement, avec l’attention qui me vient de mes souvenirs d’enfant : le respect du papier, la délicatesse des couleurs, la patience du geste.
Je ne cherche pas à produire en série. Je cherche à donner à chaque pièce une âme propre, comme si elle portait en elle le murmure de ceux qui m’ont précédée. C’est pourquoi chaque aquarelle est limitée, signée, numérotée. Je veux que celui qui l’accueille chez lui sente qu’il tient entre ses mains une œuvre née d’un cœur, pas d’une machine.
Quand je peins, je pense à ces regards d’enfant, aux miens autrefois, et à ceux qui viendront. Je me souviens du silence de l’atelier de mon grand-père, du sourire discret de mon arrière-grand-mère. Je peins pour retrouver ce fil invisible, et pour l’offrir à ceux qui cherchent encore un art qui respire.